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Institut National de Recherche en Santé Publique
BP 1771 Bamako - Mali

Généralités sur le Mali

Le Mali est un vaste pays continental de l’Afrique de l’Ouest situé dans la zone soudano- sahélienne couvrant une superficie de 1 241 238 km2 . Il est limité au nord par l’Algérie, à l’est par le Niger et le Burkina Faso, à l’ouest par le Sénégal et Mauritanie, au sud par la Guinée , la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
Le Mali est traversé par les deux plus grands fleuves de l’Afrique de l’Ouest : le Niger et le Sénégal. Des barrages ont été construits sur ces fleuves notamment ceux de Manantali, Selingué, Markala et d’autres petits barrages surtout au plateau dogon.

Situation administrative et socio-démographique

Le Mali est divisé en 8 régions économiques et administratives (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal) et le District de Bamako qui a rang de région (voir carte 1) ; 55 cercles (actuellement préfectures) ; 285 arrondissement (sous préfectures) ; 701 communes dont 37 urbaines et 664 rurales.

Trois principales zones climatiques :

  • les zones soudanienne nord et sud avec en moyenne 1500 mm de pluie par an ;
  • la zone sahélienne avec 200 à 800 mm de pluie par an ;
  • la zone saharienne avec moins de 200 mm de pluie par an.

Au plan démographique, la population générale est estimée en 2001 à 10 400 000 habitants avec un taux d’accroissement annuel de 2,2%. La densité moyenne est de 8,1 habitant au km2 avec des de grandes disparités puisque 65% de la population occupe 25% du territoire. En 2010, la population atteindra environ  14 718 647 habitants. Le taux de natalité est estimé à 46,1 pour mille ; celui de l mortalité générale est de 15,2 pour mille et l’espérance de vie à la naissance est de 53,8 ans.
Plus de 80% de la population vit en milieu rural. Les femmes représentent près de 52% de la population. Les femmes en âge de procréer (15-49 ans) représentent 22% de la population. Le taux de fécondité par femme est de 6,7 enfants. A cette fécondité, les adolescents contribuent pour 14%. Les mariages précoces sont fréquents avec un âge médian à 16 ans pour les filles et 25 ans pour les garçons. Près de 50% de la population sont âgés de moins de 15 ans et plus 45% sont de 15 à 49%.
Le taux brut de scolarisation dans l’enseignement de base reste encore avec 40,9% (année 1997-1998). Il est particulièrement plus bas chez les filles que chez les garçons avec respectivement 33,3% et 47,1%. Les scolaires entre 5 à 19 ans constituent 37% de la population. Le taux d’alphabétisation des adultes au niveau national reste faible. Il était de 26% en 1997 avec des fortes disparités d’une part entre les hommes et femmes et d’autre part entre zones urbaines et zones rurales.
Le Mali est un pays pauvre.  Seulement 49% de la population et 50% de la population urbaine ont accès à l’eau potable. L’économie repose essentiellement sur l’agriculture l’élevage et la pêche.
Le régime politique est basé sur la démocratie et le multipartisme. Depuis 1992 le régime constitutionnel malien a opté pour la décentralisation, c’est à dire la décentralisation et la responsabilité des communautés dans la gestion des affaires publiques. Les responsabilités de chaque niveau administratif sont clairement définies et , le plan de développement économique et social ainsi que les plans sectoriels sont élaborés dans le respect des attributions respectives des régions, districts, cercles et communes.

Situation sanitaires

Indicateurs sanitaires :

  • Taux de couverture sanitaire : 30 à 40% dans un rayon de 5 et 15 km
  • Taux de mortalité infantile : 123 pour mille
  • Taux de mortalité infanto-juvenile : 238 pour mille
  • Taux de mortalité maternelle : 577/100 000 naissances vivantes
  • Taux brut de mortalité : 45,1 pour mille
  • Taux de couverture vaccinale des enfants de 0 à 11 ans (Source : Annuaires Statistiques du Système d’information Sanitaire DNSP-DE 1992-2000 et rapports d’activités du Centre National des Immunisations) :
    • BCG : 73% ;
    • DTCP1 :76% ;
    • DTCP3 : 52%
    • Rougeole : 53%.
  • Nombre de cas de VIH/SIDA à la date du 31 Mars 2001 : 6639
  • Nombre de cas de vers de Guinée :
    • 1999 : 410 cas
    • 2000 : 290 cas
    • 2001 : 46 cas
  • 30% des enfants de moins de 3 ans souffrent de malnutrition chronique
  • 25% des enfants de moins de 3 ans souffrent d ‘épisodes de diarrhées

Selon une étude d’évaluation de l’impact des maladies chez les enfants de moins de 15 ans en milieu rural au Mali( Dufflo et al, 1986, cité par CIHI, 1995), il a été établi que les principales causes de mortalité et de morbidité étaient dues surtout au paludisme (24,9%), les maladies diarrhéiques et gastro-entérites (13,3%), les problèmes néo-natals (11,0%), les infections respiratoires aiguës (10,0%), la rougeole (10,0%), la malnutrition (8,9%), les haemoglobinoses (8,9%), le tétanos (2,6%).
L’organisation du système de santé comprend trois niveaux : (voir organigramme Ministère de la Santé)

  1. Le niveau central qui joue un rôle de conception, d’appui stratégique, d’évaluation et de mobilisation des ressources, de prise décision politique.
  2. Le niveau intermédiaire ou régional qui joue le rôle d’appui au niveau périphérique.
  3. Le niveau opérationnel qui joue un rôle de planification, programmation et d’exécution des opérations.

En matière de soins curatifs, le Mali disposait en 2001 de :

  • 3 hôpitaux nationaux de 3ème référence ;
  • 1 centre national d’odontostomatologie ;
  • 1 institut d’ophtalmologique tropical
  • 6 hôpitaux de 2ème référence ;
  • 57 centre de santé de 1ère référence
  • 559 CSCOM réalisés
  • 434 structures privées y compris pharmacies et labo

De gros efforts ont été déployés pour le développement des ressources humaines. En dépit de tous les efforts en matière de recrutement les rations personnel/population reste très en deçà des normes de l’OMS. Le Ratio nombre d’habitant par catégorie de personnel en 2201 est résumé dans le tableau ci dessous :

Catégorie Effectifs Ratios Normes OMS
Médecins (toutes spécialités) 719 14 612 10 000
Infirmiers d’état 579 18 145   5 000
Infirmiers 751 13 989   5 000
Sages femmes 490 21 440   5 000
Infirmières obstétriciennes 169 62 163   5 000

Source : Rapport Direction Nationale de la Santé ( 2001)

Les Programmes de Développement Sanitaire et Social

En 1990, il a été élaboré la Déclaration de politique sectorielle de santé et population dont le but est « d’améliorer le niveau de santé de la population et plus particulièrement celui des femmes et des enfants.
De 1992 à 1997 , le Projet Santé et Hydraulique Rurale (PSPHR) a été le principal instrument de mise en œuvre de la politique sectorielle de santé et de population.
En 1996, le Département a lancé l’élaboration d’un plan décennal de développement en adoptant une approche dite « approche programme ». Celle-ci consiste à avoir une vision globale et intégrée du développement sanitaire.
Ainsi, en Juin 1998, le gouvernement malien a adopté le Plan Décennal de Développement Sanitaire et Social (PDDSS) (1998-2007) et le premier programme quinquennal de ce plan à savoir le Programme de Développement Sanitaire et Social (1998-2002). Ce programme quinquennal 1998-2002 a pour but essentiel d’atténuer la dégradation persistante de l’état de santé de la population malienne, malgré les efforts importants déployés par l’état malien avec l’appui de ses partenaires. Les objectifs spécifiques visés sont :

  • la réduction de la mortalité, notamment maternelle et infanto-juvenile ;
  • la réduction de la morbidité ;
  • l’amélioration de l’accès et l’utilisation des services en centre fixe et au niveau communautaire ;
  • l’information/éducation/communication et participation communautaire ;
  • la lutte contre l’exclusion sociale ;
  • la promotion communautaire.

Pour atteindre ces objectifs, les interventions programmées pour la période quinquennale sont regroupées dans cinq volets :

  • l’extension de la couverture sanitaire et l’amélioration de la qualité des services de santé ;
  • la lutte contre l’exclusion ;
  • la promotion des mécanismes alternatifs de financement ;
  • le développement des ressources humaines ;
  • le développement institutionnel.

Présentation de l’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP)

L’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) est un établissement public à caractère administratif (EPA) doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. C’est un des centres de références de niveau national dans le domaine du diagnostic biologie, et de la recherche-action en santé publique.
Il a pour missions :

  1. de promouvoir la recherche médicale et pharmaceutique en santé publique notamment dans les domaines des maladies infectieuses, génétiques, néoplasiques, de la médecine sociale, de la santé de la reproduction, de la biologie clinique appliquée à la nutrition et aux affections endémo-épidémiques, de l’hygiène du milieu, de l éducation sanitaire, de la socio-économie, de la médecine et de la pharmacopée traditionnelle ;
  2. de participer à la formation technique, le perfectionnement et la spécialisation des cadres dans le domaine de sa compétence ;
  3. d’assurer la production et la standardisation des médicaments traditionnels améliorés, de vaccins et de réactifs biologiques de laboratoires ;
  4. d’assurer la protection du patrimoine scientifique relevant de son domaine ;
  5. de promouvoir la coopération scientifique nationale et internationale dans le cadre d’accord d’assistance mutuelle ;
  6. de gérer les structures de recherche qui lui sont confiées.

L’INRSP est placé sous la tutelle du Ministre chargé de la Santé Publique. Les organes de gestion de l’Institut sont :

  • Le conseil d’administration ;
  • Le Comité Scientifique et Technique ;
  • Le Comité de Gestion ;
  • Le Comité d’Ethique.

L’INRSP est dirigé par un Directeur Général. Il est secondé par un Directeur Général adjoint.
Les ressources de financements sont :

  • La subvention de l’Etat ;
  • Les recettes d’analyses, de ventes de médicaments traditionnels améliorés ;
  • Les fonds d’aide extérieur ;
  • Les dons et legs ;
  • Les fonds des concours des personnes morales et physiques ;
  • Les revenus du patrimoine.

L’INRSP comprend cinq départements (dont 3 départements techniques) et une Agence comptable.

  • Le Département Administratif et du Personnel
  • Le Département de Diagnostic et Recherche Biomédicale ;
  • Le Département de Santé Communautaire ;
  • Le Département de Médecine Traditionnelle ;
  • Le Département de Formation.

Les départements sont dirigés par des chefs de départements.
L’INRSP dispose également des centres de formation et de recherche en zone rurale qui sont :

  • Le centre de Sélingué situé à 120 km de Bamako: Pour la supervision des activités des centres de santé communautaires (CSCOM) et à la surveillance épidémiologique des pathologies liées au barrage ;
  • Le centre de Kolokani situé à 150 km de Bamako: Pour la formation des étudiants en médecine dans le domaine de la santé publique ;
  • Le centre de Bandiagara situé à 700 km de Bamako: Pour la recherche sur la médecine traditionnelle et la production de médicaments traditionnels améliorés (MTA).

Dans le cadre du Programme de Développement Socio-Sanitaire (PRODESS), l’INRSP a pour principale mission : de développer la capacité  de recherche et la formation à la recherche dans le domaine de la santé.

Organisation et activités des départements techniques

1. Département de Diagnostic et de Recherche Biomédicale (DDRB)

Le DDRB est le plus grand département de l’INRSP. Il a pour principales missions :

  • La réalisation des analyses biologiques de routine ;
  • La recherche bio-médicale ;
  • La formation.

Le DDRB se compose des services suivants :

  1. Service d’Anatomo- pathologie ;
  2. Service d’Hématologie ;
  3. Service de Biochimie ;
  4. Service de Parasitologie ;
  5. Service de Cytogénétique et Biologie de la Reproduction ;
  6. Service de Bactériologie-Virologie et de Biologie Moléculaire ;
  7. Service de Séro-immunolgie.

Le DDRB a un effectif de 70 agents composés de médecins, biologistes, Pharmaciens et de techniciens de laboratoire dans les différentes spécialités:

Diagnostic biologique effectué en 2000 et 2001 et prévisions pour 2002

Services Réalisations 2000 Prévisions 2001 Réalisations 2001 Taux de réalisation 2001 % Prévisions 2002
Ana pathologie 3086 3400 3450 101,5 3600
Bactériologie 10959 11500 10391 90,4 11500
Hématologie 8780 12000 15170 126,4 25000
Biochimie 21188 25000 27500 110,0 30000
Cytogénétique 1297 1350 1310 97,0 1450
Parasitologie 4605 5500 4113 74 ,8 5500
Séro-immunolgie 2536 2700 1962 72,7 2500
Total 52451 61000 63896 104,7 79550

Les principaux axes de recherche sont :

  • Le cancer ;
  • Les IST/VIH :
  • La tuberculose ;
  • La méningite à méningocoque ;
  • Les schistosomiases et les geo-helminthiases ;
  • Le paludisme ;
  • L’hypofertilité masculine ;
  • La cytogénétique/caryotype ;
  • Les diarrhées infectieuses ;
  • L’hépatite virale ;
  • Les anémies et les hémoglobinopathies ;
  • La biochimie des maladies métaboliques

Principales activités de recherche effectuées ces 3 dernières années :

  • Place des anomalies chromosomiques dans les malformations congénitales ;
  • Etude de la fréquence des anomalies chromosomiques chez les enfants déficients mentaux au centre médico-psycho-éducatif de l’AMALDEME (Association Malienne de Lutte contre les Déficiences Mentales) ;
  • Développement d’une stratégie de lutte contre la bilharziose urinaire dans la vallée du fleuve Sénégal ;
  • Les schistosomiases urbaines et geo-helminthiases chez les enfants d’âge scolaires ;
  • Evaluation de l’état de santé et le statut nutritionnel des enfants des écoles communautaires de Kolodiéba
  • Analyse de situation de l’état de santé des élèves des écoles communautaires encadré par Africare
  • Prévalence des marqueurs du virus de l’hépatite B chez le personnel des laboratoires à l’INRSP
  • Etude bactériologique et épidémiologique de la diarrhée glairo-sanguinolente à Bamako
  • Prévalence et facteurs de risque des IST/VIH dans les régions de Koulikoro, Mopti et Sikasso.
  • Surveillance intégrée des IST/VIH et des comportements au Mali.

Activités de formation :

  • Les cadres du DDRB participent activement à la formation théorique et pratique :
    • des étudiants de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie (FMPOS) de l’Université de Bamako,
    • des étudiants des écoles socio-sanitaires notamment : le Centre Spécialisation des Techniciens de Santé (CSTS), l’Ecole Secondaire de la Santé (ESS), l’Ecole de Formation pour le Développement Communautaire (EFDC).
  • Le DDRB participe également au perfectionnement et au recyclage des biologistes et techniciens de laboratoire des hôpitaux régionaux et services socio-sanitaires de cercles du Mali
  • Appui dans le cadre de la formation continue des médecins et techniciens de santé pour le dépistage et la surveillance épidémiologique des différents programmes nationaux de lutte contre les maladies.

Perspectives à court terme et moyen terme :

  • Charge virale et numérotation des CD4 (VIH/SIDA) dans le cadre de l’Initiative Malienne d’Accès aux Anti-Retro-Viraux (IMAARV)
  • Validation des tests de dépistage du VIH au niveau du District et Cercles en collaboration
  • Validation des algorithmes de traitement syndromique des IST
  • Intensification des activités du Centre for Vaccine développement au Mali (CDV-Mali)
  • Recherche-action sur la santé scolaire : schistosomiases et helminthiases intestinales, anémie, malnutrition)
  • Organisation d’un réseau de laboratoire pour la surveillance intégrée des maladies transmissibles
  • Etude des Normes cytospermiologique
  • Développement des techniques d’Assistance Médicale à la Procréation(AMP)
  • Etude des causes bilharziennes de l’hypofertilité au Mali
  • Etude de la fréquence des anomalies chromosomiques
  • Hémoglobinopathies
  • Facteurs de risque génétiques et phénotypiques dans l’HTA au Mali
  • Prévalence de l’hépatite B dans la population générale au Mali

Problèmes majeurs :

  • Insuffisance des ressources humaines qualifiées
  • Faible mobilisation de ressources pour la recherche
  • Insuffisance d’équipement de laboratoire d’outil informatique pour les analyses de routine et la recherche biomédicale
  • Absence de personnel qualifié pour la maintenance des matériels et équipement  de laboratoire
  • Accès difficile aux nouvelles technologies de communication et la documentation

2. Département Santé Communautaire (DSC)

Le DSC est chargé de mener des activités de recherche sur les problèmes de santé des communautés et cela conformément aux priorités nationales.

Structures

Le DSC comprend 3 services et un programme de recherche :

  • Nutrition
  • Epidémiologie
  • Sciences Sociales
  • Programme de recherche sur les Systèmes de Santé

Ressources humaines : le personnel du DSC se compose de médecins en santé publique, épidémiologistes, d’économistes, nutritionniste, démographe, malacologiste, socio-anthropologiste.

Principales activités de recherche menées au cours des 3 dernières années :

  • Table de composition des aliments et base de données au Mali
  • Liens entre la croissance agricole et l’amélioration de la nutrition infantile au Mali
  • Impact de la supplémentation en fer sur l’état nutritionnel des élèves des écoles communautaires du cercle de Kolondiéba
  • Amélioration de l’alimentation de rue dans 5 écoles du district de Bamako
  • Méthodes de mobilisation de la population autour des problèmes de gestion des services de santé de base : diagnostic de fonctionnalité
  • Assistance technique à la mission d’appui au développement des ressources humaines : aspects qualitatifs et quantitatifs
  • Utilisation des résultats de recherche et le processus de prise décision au Mali
  • Santé de la reproduction et pauvreté au niveau des femmes de Koulikoro, Ségou et Kati
  • Formation des médecins des cercles à la méthodologie de la recherche
  • Elaboration du profil pays recherche en santé
  • Définition des priorités en matière de recherche en santé
  • Analyse environnementale et sociale du Programme National d’Infrastructure Rurale (PNIR) : aspects santé publique
  • Les causes de la lente réduction du ver de Guinée dans la région de Mopti
  • Etude transversale de la transmission de la bilharziose dans la zone de l’office du Niger : zone de Molodo
  • Etude de l’impact des pratiques et techniques culturales sur la transmission des schistosomiases dans la zone de l’Office du Niger

Problèmes majeurs :

Faible ressources pour la recherche

Accès difficulté aux nouvelles technologies de communication et à la documentation

Insuffisance d’outil informatique

Faible diffusion des résultats de la recherche

Formation continue des chercheurs limitée

Difficultés d’échanges entre les chercheurs

3. Département Médecine Traditionnelle (DMT)

Au Mali, près de 80% de la population utilise la médecine traditionnelle. Le DMT est centre collaborateur de l’OMS. Il a pour missions :

  1. de contribuer à l’amélioration de l’état de santé des populations par l’utilisation des ressources locales
  2. d’organiser la médecine traditionnelle pour assurer une bonne collaboration entre les systèmes de médecine traditionnelle et médecine conventionnelle.

Les objectifs spécifiques sont :

  1. Recenser les thérapeutes traditionnel
  2. Recenser les plantes médicinales
  3. Etablir les cartes des zones de peuplement naturel des plantes médicinales
  4. Réaliser un herbier de plantes médicinales maliennes
  5. Formuler et produire des médicaments traditionnels améliorés
  6. Collaborer avec les thérapeutes traditionnels.

Ressources humaines : le personnel technique du DMT se compose de pharmaciens, médecins, techniciens de laboratoire et de dessinateur.

Principales activités de recherche effectuées ces 3 dernières années :

  • Enquête ethnobotanique sur les plantes utilisées dans le traitement de plaies au Mali
  • Etude des combretaceae médicinales
  • Contribution à la création des associations de tradipraticiens à Bamako, Bandiagara, Kolokani
  • Screening biologique de quelques plantes médicinales au Mali : activités molluscide, antifongique, antibactérienne, anti-oxydante larvicide.
  • Etude de l’activité anti-malarique in vitro et in vivo d’un remède traditionnel le « Malarial 5 »
  • Etude de l’activité hypoglycémiante des feuilles de Sclerocrya birrea.
  • Etude de l’activité sur le système du complément et la composition en polysaccharides de Entada africana.
  • Etude de l’activité antipaludique de 4 plantes médicinales du Mali.
  • Etude clinique de Entada africana dans le traitement des hépatites virales.
  • Etude préliminaire sur l’activité d’un médicament à base de plantes pour la prise des sujets VIH-positifs

Problèmes majeures :

  • Insuffisance de personnel qualifié
  • Exiguïté des locaux
  • Insuffisance des équipement et réactifs de laboratoire
  • Accès difficile aux communications internationale et à la documentation
  • Insuffisance des matières premières
  • Difficulté de commercialisation des MTA dans les régions
  • Difficulté de collaboration entre praticiens de la médecine traditionnelle et la médecine conventionnelle.

Texte rédigé par Mahamadou Traore